De ma fenêtre

De ma fenêtre
Toulouse, 5 juillet 2014, 21h15

mardi 7 juillet 2015

Une idée parfois tape au hublot


Une idée parfois tape au hublot tape encore,
n'arrête pas, alors il faut faire quelque chose,
couper court, aller ici et là, déplacer un verre,
éteindre allumer la radio, l'écraser d'un coup,
rien n'y fait, le hublot tinte, une image est là,
hublot carré, si lumineux, miniature persane,
les yeux cherchent, les mains tremblent, et
miracle, il faut laver, il faut vider la poubelle,
à la fenêtre le ciel est, n'est rien, l'idée tape,
une petite araignée a tissé je ne sais quoi,
de brillant dans le soleil, les toits de tuiles
rappelle Lisbonne, où l'idée file, une flèche,
prendre un verre propre, verser lentement,
la mousse crépite, ou Madrid, ou Florence,
quelle importance, ailleurs, ici le hublot fêlé
prend l'eau, il y a avant et après, rien entre,
rien, même pas l'attente, je n'attends plus,
l'eau entre dans le nez, ce n'est pas grave,
on tousse, on crache le sel, la gorge brûle,
petit, un scion à bout de bras, je taquinais
les poissons de roche, les crevettes, naïf,
parfois l'un d'eux se sacrifiait, j'y croyais,
l'idée est une crevette, et hop, transparente,
elle est là, non là, je tourne la tête, me lève,
ne pas lâcher, pas s'arrêter, le frigo s'ouvre,
le reste n'a aucun sens, le vide ni l'absence,
cet appel du tréfonds, bourré de musiques,
de places ensoleillées, tu sais, de surprises,
les mains ne se lassent pas de chercher l'or,
ce grain de la peau, si rare, et ce fin velouté,
l'idée tape, non l'image, les regards, la voix,
toujours la même, et jamais, oui, tu connais,
ne pas s'arrêter de courir vers, ou bien gare,
la marée engloutit les rochers, les poissons,
l'enfant s'agrippe au sable, trop tard, il boit,
tu es pris, jusqu'au bout, hameçon au pied,
mais quel bonheur, aussi, un si belle idée,
si douce, comment lui résister, surtout pas.

(7 juillet 2015)
Beauzelle, 8 juin 2015, 7h56. ©JJMarimbert


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