Au large des côtes battues
par les vents affolés du levant
roches et mousses lissées de sel
sous un implacable soleil
pins couchés sur la terre rouge
qu'aucun pas ne foule plus
dans le murmure des branches
refuges des mues imaginales
offertes à la voracité des fourmis
sur l'eau fripée les crêtes d'écume
glisse le chant des voix anciennes
et à venir voix qui la nuit le jour
se moquent de la houle hébétée
tissu bariolé des écailles de vie
dont l'être s'enveloppe pour éclairer
l'abîme englouti par le léviathan
observait-il dans le bus bondé
une petite dame en chapeau et
son chien petit noir et blanc
très inquiet haletant à un rythme
effréné langue tombée ravalée à
chaque coup de frein du mastodonte.
(28 septembre 2014)
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