De ma fenêtre

De ma fenêtre
Toulouse, 5 juillet 2014, 21h15

lundi 15 septembre 2014

Destin d'un ange (extrait)


Le jour pointait
l'heure ne sais
n'en pouvais plus
mise à pousser
forcenée le plein
d’air quatre fois
cinq éclair douleur
comme jamais
étoiles puis rien.
Ouvert les yeux
Olivier devant
moi ébouriffé
fixait mon ventre
une statue ne le
reconnaissais pas
depuis combien de
temps ne sais
appelé peut-être
dans la brume
évanouie il était
là approche-toi
je lui ai dit tu vois
c'est allé vite. Il
regardait jambes
lit moi passée sous
un camion Olivier
a crié. Laisse-moi
je souffle je lui disais
pas d’air parler me
tue. Pas compris de
suite mal partout
un cri cognait ma
tête silence terrible
bourdonnement dans
mes oreilles dans
l’église à crier ça
résonnait et le petit
où il est pourquoi
tu me regardes
passe-moi de
l’eau je nous
entends loin ça
flotte tu me dis
quoi Olivier figé
les yeux sur mon
ventre l’enfant
je divaguais peur
n’entendais pas
l’enfant tempête
dans ma tête
imaginais le pire,
Olivier des mots
je ne comprenais pas
ou rien ne sais plus
aide-moi m’asseoir
oreillers je ne vois
pas le petit pose-le
sur moi j’ai mal
Seigneur qu’est-ce
qui est arrivé tu vas
parler oui ne me
regarde pas fais-le-moi
toucher approche-le
n’y vois rien il ne
bouge pas. Ce cri je
ne l’ai pas rêvé
encore gorge serrée
fourmis partout bras
jambes me calmer. Et
là Docteur je la revois
petite un ange.

Destin d'un ange, suivi de La Fourche, Éd. du Cygne, 2012.
Jean Cantaloup, Le vieux mas, Cassis, 1973 (détail). 


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