Sur un banc regard
flou il attend la
guerre ou la nuit
à quoi se résume
sa vie et la rue se
trémousse au son
d'un accordéon
édenté que les
passants ignorent
quand sous une
roue d'auto gicle
le sang d'un pigeon
estropié patte truffée
de parasites racornie
crispée qui à l'instant
avait la démarche
de Long John Silver
arpentant le pont
du Walrus scrutant
l'horizon perdu depuis
des lunes mais l'île
est une tache grise
sur l'asphalte luisant
les pavés de marbre
auréolée de plumes
qu'il ramasse une à une
pour les offrir au vent.
(29 avril 2013)
Toulouse, Ma rue, 5 novembre 2013, 18h47. ©JJMarimbert
On attend la guerre ET la nuit
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