oubliée au bout de
mes doigts ocres
dans ma bouche
parfum des orangers
figuiers de Barbarie
eucalyptus en pleurs
petits cimeterres bleus
de leurs feuilles séchées
matin fragile de l'enfance
au bord de l'Atlantique
champs aspergés de sel
par le vent lourd du large
dire l'aboiement du chien
la flûte du berger
le frôlement des ailes
d'une alouette en fuite
empanachée de vent
dans la poussière
des chèvres éparses
cruches et plats rouges
sur l'âne à petits pas
l'ombre des palmiers
la beauté des tapis
aux fenêtres des ksars
dire enfin cette terre
quand tout là-bas
craquelle un océan
de cailloux éreintés
sillonné de hasard
où le corps se délite
et rejoint le soleil.
(12 juillet 2014)
(12 juillet 2014)
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